Prendre RDV

« Très souvent, un changement de soi est plus nécessaire qu’un changement de situation. » Théodore Monod

8 Avr 2022 | Blog

Maladie, réorientation professionnelle, séparation, plan social, mariage, licenciement, déménagement, retraite, burn-out, deuil


Tous ces changements professionnels, personnels ou familiaux nous font vivre des
émotions.

Chacun de ces changements constitue un processus interne à traverser et à vivre pour intégrer émotionnellement et psychiquement ce qui est en train de se passer. On appelle cela une transition.

 

On connaît assez bien généralement la courbe de deuil : déni, colère, tristesse, acceptation, intégration. Mais on connaît moins les composantes d’une transition.

 

Lorsque je vis une période de transition, je passe par 3 phases :

– Une transition commence souvent par un renoncement : la phase de deuil

– Puis vient une période de désert, de doute, d’adaptation et d’introspection : la zone neutre

– Enfin, elle se révèle être une opportunité d’évolution : la phase de renaissance

 

Cette phase de « transition » est essentielle et peut constituer une réelle étape d’épanouissement dans notre vie.

***

♻️

Intéressons-nous tout d’abord à la phase de deuil.

William Bridges a défini 5 aspects de ce processus naturel de fin :

 

✔️ le Désengagement : « Je me désintéresse de ce qui a compté pour moi »

Un divorce, un décès, un changement de travail, un déménagement, une maladie, ou tout autre  événement qui peut sembler plus mineur, me désengagent du contexte dans lequel j’ai appris à me connaître. Mes automatismes n’ont plus de raison d’être. Le rôle que je jouais est détruit. Ce qui conférait mon identité sociale n’est plus.

 

✔️ le Démantèlement : « Je coupe les liens qui me reliaient à mon passé et je cesse les rôles et les comportements joués antérieurement… »

Les vieilles habitudes prises sont difficiles à déconstruire, à effacer. Cette phase est déconcertante. C’est comme vouloir rénover une maison et transformer les pièces, l’une après l’autre. C’est souvent plus fatigant, plus coûteux que de construire une nouvelle maison.

 

 

✔️ La Désidentification : « Je me dépouille de mes anciennes croyances, des étiquettes collées sur moi.  Je ne sais plus qui je suis…»

Cette phase est le pendant interne du processus de désengagement qui est plus extérieur, plus visible. C’est comme un rite de passage. J’abandonne qui je suis pour pouvoir, demain, renaître à autre chose. Mais, pour le moment, je ne suis plus qui j’étais, je suis en panne d’identité.

 

✔️ le Désenchantement : « Je me rends compte que mon ancien monde a cessé d’être. Cela nécessite de désapprendre ce que j’ai appris. Je tourne la page.»

Détaché.e de mon ancienne identité et d’une partie de mon ancienne vie, je flotte entre deux mondes. Le sort qui m’a été jeté ne fait plus effet. Je  peux me sentir trompé.e. L’enchantement était adapté à l’image de moi-même et à ma situation. Il ne l’est plus.

 

✔️ la Désorientation : « Je n’ai plus de futur, je n’ai plus de repères, j’avance à tâtons, j’ai perdu ma boussole interne … »

La confusion et le sentiment de vacuité règnent. Les choses autrefois importantes ne me semblent plus dignes d’intérêt.

 

♻️ Le processus de fin dans son ensemble est douloureux, car il entre en conflit avec l’idée répandue selon laquelle toute évolution se traduit par un gain.

Mais avant de trouver de nouveaux repères, il faut traverser un passage à vide. Cette perspective réveille en nous des blessures d’abandon et de crainte de la mort.

 

***

♻️♻️

Intéressons-nous ensuite à la zone neutre.

 

« J’avais l’impression que le socle sur lequel toute ma vie était posée s’était brisé en moi, que je n’avais plus rien à quoi me raccrocher (…) »

Léon Tolstoï

 

✔️ En phase de transition, je me sens perdu.e. Je ressens un grand vide existentiel. Je me retrouve face à moi-même. J’ai besoin de solitude, sans distraction extérieure. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je crois juste que j’ai besoin de temps et d’espace pour réfléchir. Je m’assois sur un banc et j’observe les oiseaux, le feu dans la cheminée, les nuages, la nature. Je ne fais pas fait grand-chose.

C’est précisément le rôle de la zone neutre d’ouvrir une parenthèse dans mon quotidien d’individu en transition. Mes activités habituelles m’ancrent dans le passé.  Pour pouvoir effectuer un travail de transformation intérieure, j’ai besoin de traverser ce désœuvrement.

✔️ Certains nient cet aspect du processus. Ce vide fait peur. Il faut à tout prix le combler.  C’est se priver d’une vision plus large de la réalité, de la recherche d’un nouveau sens à la vie.

Il me faut m’abandonner au vide et cesser de lutter. Cette expérience intime de ce qui se passe en moi, de  ce qui essaye de se passer en moi fait parfois ressurgir des souvenirs, des rêves, des aspirations …

Les choses semblent différentes quand on les observe à partir de la zone neutre.

 

♻️ Cette expérience est courante. Ce vide est la suite naturelle d’une fin intérieure. La phase de deuil permet de renoncer à voir le passé comme avant. Cette étape de fin autorise à regarder l’avenir d’un œil différent. Un nouvel horizon de possibilités s’ouvre. Elle est le  présage d’une d’une nouvelle identité, d’une nouvelle direction à suivre.

 

***

♻️♻️♻️

Intéressons-nous enfin à la phase de renaissance.

 

« Un jour, sur le chemin de son évolution personnelle, on comprend qui on est réellement, et on prend alors sa grande décision en toute responsabilité. »

Eleanor Roosevelt

 

Ce n’est qu’après le temps des fins et de la zone neutre que je peux me réinventer.

Ce peut être au début une discrète impression de changement, une image, la naissance d’une idée. Il convient alors pour moi de renoncer à juger cet indice à l‘aune d’anciens critères rationnels. Je me mets à l’écoute de la résonance émotionnelle qu’il produit en moi.

Cette expérience se vit à la lisière de la conscience, comme un vague rêve éveillé.

Mais quelque chose en moi résiste, comme si le prix à payer allait être trop lourd.

Il me faut alors comprendre ce qui, au fond de moi, me pousse à me décourager et à douter, et décrypter les symptômes de cette résistance interne pour pouvoir m’en distancier.

Mon dispositif de sécurité sonne l’alarme : il passe en revue les risques encourus et refuse de perturber tout ce qu’il a mis en place pour me protéger.

Cependant, l’individu en transition proclame son indépendance et détermine en toute liberté le chemin qu’il a choisi de suivre. Après la jachère, la vie reprend ses droits. Le moment venu, il faut se lancer ! Et s’intéresser au processus qui mène à l’objectif.

En effet, une transition n’est pas un coup de baguette magique. C’est un processus parfois lent, fait de haltes et de ralentissements. De pas en pas, je construis mon chemin, en faisant preuve de douceur envers moi.

Cette renaissance implique une fusion entre ma nouvelle identité et certains éléments de l’ancienne, comme une intégration nécessaire.

Ce nouveau départ se fonde sur un réalignement intérieur. Il est temps d’évoluer, de mûrir.

Je sui prêt.e.

 

♻ Si vous n’arrivez pas à vous résoudre à cette fin, que vous vous accrochez au passé,

♻ Si vous êtes dans la zone neutre, que vous avez besoin d’aide pour y voir plus clair,

♻ Si vous avez besoin de douceur pour ce marathon de la renaissance,

N’hésitez pas à vous faire accompagner. Il est des accompagnants bienveillants et soutenants pour vous aider.

Newsletter

Abonnez-vous à ma newsletter pour recevoir mes lettres et mon actualité.

Votre E-Mail ne sera communiquée à aucun tiers. Pour vous désinscrire, consultez la page RGPD et Cookies.

Vous êtes maintenant inscrit.e à ma newsletter, merci.