Aimer le travail bien fait
Quand une chose me passionne, j’aime que ce soit bien fait.
Quand je travaillais en entreprise sur un dossier, j’avais tendance à peaufiner les moindres détails, à relire dix fois pour traquer les fautes d’orthographe (pourvu qu’il n’y en ait pas dans cette missive 😁).
Je pouvais passer de longues minutes sur la pagination, le choix de typo et le format des titres.
Je vérifiais les informations, les références, les calculs, les hypothèses.
C’était important pour moi que tout soit parfait.
J’y passais trop de temps parfois, je m’épuisais moi-même, mais c’était plus fort que moi.
A la maison, je n’aime pas particulièrement faire le ménage ou m’occuper du linge, mais mes amies se moquent de moi, car je repasse absolument tout : les draps, les serviettes de toilette, les caleçons des garçons, les vieux T-shirts déchirés et tachés qui servent à bricoler … Je crois qu’il n’y a que les chaussettes que je ne repasse pas. C’est aussi une façon de prendre soin des miens.
J’aime le travail bien fait.
La qualité du travail – ou du service rendu – est importante pour moi. Elle donne de la valeur à la tâche que j’accomplis.
Atteindre le but que je me suis fixé suppose que je puisse évaluer, corriger, modifier.
Et c’est là que réside le problème.
A vouloir trop bien faire, 100 fois sur le métier, je remets mon ouvrage.
Je recommence, j’ajuste, j’affine …
Tel un peintre sur sa toile, je rajoute un détail, je rectifie une couleur.
Comment savoir que la peinture est finie ?
Mon burn-out m’a permis de réaliser qu’en restant dans cette recherche de perfection, je m’ancrais dans la rigidité.
Je manquais de souplesse, de mouvements, de vie.
Et si vous êtes comme moi, si une part de vous connaît ce sentiment de vouloir « bien faire », vous savez que dans ces moments-là, nous ne sommes jamais contents de ce que nous accomplissons !
Le critique intérieur, la petite voix se met en marche, telle une litanie maintes fois entendue, mais impossible à éteindre : « Tu pourrais mieux faire, en faire davantage, travailler plus … ».
Nous nous croyons responsables de tout.
Nous vivons notre vie comme si quelqu’un nous regardait et nous jugeait en permanence.
« Est-ce que je fais bien ? »
🙈
Eh ! Retombe un peu sur terre, tu veux bien !?
Un peu d’humilité.
Le monde entier n’a pas les yeux braqués sur toi.
Et tu n’es pas toute puissante.
Et si nous mettions en exergue, en tête de chacune de nos journée, cet accord toltèque :
« Faire toujours de son mieux »
Acceptons l’idée que nous faisons de notre mieux, que c’est suffisant.
Acceptons d’être tolérants envers nous-même.
Pratiquons l’auto-compassion.
C’est facile, vous verrez.
Depuis plusieurs semaines, je ne repasse plus les T-shirts planqués sous les pulls de l’hiver.😁 😂