Prendre sa responsabilité

🪄‍Lorsque j’étais enfant, j’avais une imagination débordante. Je passais des heures entières à m’inventer des contes dont j’étais l’héroïne, à la fois très conditionnée par les contes de fées (comprendre : mariée, heureuse et avec une ribambelle d’enfants courant joyeusement autour de moi) et féministe et engagée dans le travail (comprendre : pas question de reproduire le schéma de la mère au foyer dévouée mais triste).

🎆Ah ! J’ai tout bien fait. J’ai rencontré mon prince charmant, j’ai eu de magnifiques enfants (évidemment !), mes études m’ont intéressées, mes missions professionnelles étaient satisfaisantes.
Tout bien, comme on m’avait dit.
Tout bien, sans me poser de question. En me laissant flotter sur chaque vague qui se présentait.

🎢Professionnellement, je gravissais des échelons, je prenais des postes de plus en plus exigeants. On me les présentait. On me choisissait. C’était chouette.
Je me souviens avoir dit à une chasseuse de tête : « J’ai eu de la chance dans ma vie professionnelle ! ».
Ce à quoi elle m’avait répondu : « Il n’y a pas que la chance. Il y a vous aussi. Vous avez provoqué, avec votre personnalité, avec vos compétences, avec vos qualités, ces propositions de poste. »

Cette remarque m’avait étonnée.
C’est dire comme le syndrome de l’imposteur ne m’était pas étranger !

😞Ce que je retiens de cette période surtout, c’est que je ne décidais rien. Je me laissais choisir. Comme la princesse en son château.

🐲‍Mais la princesse est aussi animée d’envies d’aventures, des désirs différents, de rêves plus secrets à accomplir. Elle a aussi des besoins. De liberté, d’authenticité.
Dans mon conte personnel, ce n’est pas un prince qui m’a réveillé. Plutôt un dragon, voire des dragons. Quelle chance !

Certes, le dragon m’a brûlé, il a craché sur moi des flammes gigantesques qui m’ont blessée et laissé des stigmates. Mais la force virulente de son feu purificateur a permis de détruire la gangue protectrice qui me recouvrait depuis tant d’années. Le feu qui m’a détruit m’a également nourri.

Je me suis retrouvée et j’assume à la fois mon côté fleur bleue et mon besoin d’indépendance. Je suis toujours amoureuse d’Albator, ce corsaire mystérieux et empathique, qui se bat pour de nobles causes. Et je me sens libre, pendant que je continue d’avancer sur ces chemins de la maïeutique qui me passionnent tant.

😄Dorénavant, je m’autorise et j’accompagne celles et ceux qui veulent eux aussi reprendre la responsabilité de leur vie, renaître à leurs besoins et leur soif de liberté.

✅Et vous, quel est votre conte ?